Alors que les femmes souhaitaient avoir une voix dans les médias pour faire entendre leurs revendications, leurs besoins, on assiste aujourd’hui à l’hégémonie du féministe sur tous les plateaux télé. On les retrouve sur Balance ton Post, dans le JT, parfois calme ou avec un discours beaucoup plus violent. Alors, faut-il crier pour se faire entendre ?
Le monde a changé. Il faut être vu pour être entendu. Et cela les féministes l’ont bien compris. C’est la raison pour laquelle elles adoptent une stratégie dans les mass médias afin d’avoir une exposition importante. Si les mentalités évoluent, il est important de comprendre la manière la plus efficace de faire passer son message.
L’utilisation des réseaux sociaux pour la cause féministe
Les médias sociaux représentent une puissance incroyable pour porter ses idées et les diffuser au plus grand nombre. Ils permettent notamment de créer des contenus viraux qui seront partagés sur le web et qui permettront de toucher un maximum de personnes.
Twitter est devenu le symbole de la lutte féministe à travers de nombreux hastags qui ont vu le jour. Entre #Balancetonporc et #MeToo, la plateforme aux 140 caractères a permis de donner une voix à celles qui n’en avaient pas, une exposition incroyable pour faire passer un message impactant.
La violence comme vecteur d’idées pour le féminisme ?
Si la plupart on choisit de rester calme, d’autres ont souhaité faire parler d’elles à travers des actes violents et paroles agressives. Si certains pensent que pour faire bouger les choses, la manière forte est la seule solution viable, on est en droit de s’interroger sur ce type de manœuvre.
La douleur peut parfois pousser à dire ou faire des choses qui peuvent nous surprendre, la haine de ne jamais être entendu, la colère de ne pas être reconnu comme victime. Et cela nous pouvons parfaitement l’entendre. Cependant les consciences s’ouvrent et notamment concernant la gente masculine sur la thématique du féminisme.
Les hommes semblent prêts à changer leurs mauvaises habitudes, la manière dont ils voient ce sexe qu’on leur a trop souvent décrit à tort comme plus faible mais ils ne semblent pas prêts à recevoir des coups pour se mettre à genoux. Le dialogue semble la clé pour dénouer se conflit masculin/féminin et offrir une parité parfaite.
Il faut faire attention de ne pas étouffer le débat en conservant la parole mais non pas l’impact des mots. Il est possible de monopoliser l’attention sans pour autant la capter.
Nous voyons trop souvent un champ lexical de la guerre dans la bouche des représentantes du féminisme. Faisons bouger les choses, mais prenons conscience que le changement prend du temps.
Se battre pour ses droits est le chose la plus noble qu’il soit. C’est le devoir de chacun, la responsabilité de tous. Si le fond est bon alors la forme du discours doit également suivre.
Le monde est aujourd’hui prêt à attendre que les femmes aient le droit au respect et à l’égalité. Personne ne remet cela en cause, les hommes non plus. Alors la violence dans le dialogue n’a sans doute pas ou peu de place si tout le monde est d’accord.
Comment communiquer de manière efficace ?
Nous vivons dans le monde du bruit. Dans un monde où chacun doit avoir un avis sur tout et se sent légitime de le partager.
Pourtant on dit souvent que le silence est d’or mais si peu de personnes l’appliquent. Cela vaut bien évidemment pour les hommes qui n’ont absolument pas saisi l’intérêt du discours féministe mais aussi pour les femmes qui véhiculent une haine du sexe opposé.
Trop souvent nous utilisons nos mots pour faire mal, blessé, heurté l’autre en pensant que comme cela il comprendra mieux, plus vite. C’est souvent le phénomène opposé qui se passe. On se braque, on ne souhaite plus écouter ce que l’autre a à dire et les choses n’avancent pas.
Il est certain qu’à la vitesse où les informations circulent sur nos feeds d’actualité, à la radio ou au journal TV, nous avons l’impression que pour communiquer de manière efficace sur la cause féministe il faut marquer les esprits pour sortir du lot de ce flow d’informations. C’est une fausse bonne idée, c’est la voie la plus rapide faire l’essoufflement d’idées qui ont pourtant un intérêt d’exister.
On assiste petit à petit à une révolution, les personnalités ne s’effacent plus au profit du commun, non car aujourd’hui l’influenceur est plus important que la cause qu’il défend. Et les
porte-paroles féministes deviennent souvent des influenceuses à succès. C’est une bonne chose mais savoir utiliser son exposition en est une autre.
La provocation ne peut pas être l’essence de toute une communication. Les
femens par exemple ont préféré montrer un sein qu’offrir des mots, stratégie payante pour se faire connaître mais qu’en est-il aujourd’hui ? Où sont les
femens dans la sphère médiatique ? Le discours n’était certainement pas adapté à un public masculin qui pourtant est la cible première de la cause des
féministes.
Porter son message a un prix, celui de savoir prendre sur soi pour accepter un discours contraire, parfois irritant contraire à nos propres idées. Le calme prévaudra toujours sur un discours violent ou haineux. La peur des hommes de voir tous les idéaux être chambouler doit être compris par les féministes. Il convient d’adopter un discours intelligent et audible en faisant un pas vers ce sexe opposé qui n’attend qu’une chose, comprendre ce qui ne va pas et pourquoi il doit changer sa façon d’appréhender la place de la femme dans la société.
De nombreux outils sont aujourd’hui à la disposition de toutes les femmes qui souhaitent faire passer le message, soutenir la cause à travers des actions sur les réseaux sociaux par exemple. Des phrases chocs, des vidéos de témoignages sur Youtube, nous pouvons marteler le message en utilisant des moyens marketing et de communication sans violence ni haine pour qu’enfin la société évolue dans le bon sens.
